vendredi 16 janvier 2009

«Papa et maman», enfin !!!

Il s’appelle maintenant Sébastien Garon Celestino, documents à l’appui !

Ce serait bien inutile de tenter de décrire notre joie, notre bonheur profond, voire nos frissons… comme pour une réelle naissance. Même la langue française n'est pas assez riche!

Oui, on a pleuré, et ce soir encore, en écrivant ces lignes, je sens les émotions qui perlent au coin des yeux… notre fils est là, dormant profondément tout à côté de nous. Et nous qui n’arrivons pas à fermer l’œil par peur de manquer un seul moment de cette petite vie qui fa
it son second début.

Pardonnez-nous cette absence, mais les derniers jours ont été remplis… très remplis ! Après un premier examen par le juge, de tous les papiers requis (étape appelée "pré cour"), nous sommes convoqués devant la cour le 14 janvier à 11:45.

11:55… 12:05… 12:20… En attendant l’audition, nous voyons les aiguilles tourner et on commence à craindre le report, mais enfin ça y est ! C’est à nous.

Le juge est un homme sympathique (il le cache mais on le perçoit clairement). Il fa
ut être très humain pour juger de telles « causes ». C’est le même qui a déjà examiné notre dossier.

Tremblant presque d’émotions, je récite mon petit discours au cours duquel je décline identité, profession, salaire familial, etc., afin de démontrer notre capacité à subvenir au besoin de «Mutigullin Y
erasyl Talgatovich»… il ne s’appellera Sébastien qu’une fois reçue l’approbation du juge.

Après avoir écrit sa décision, le juge nous rappelle et, bien qu’il prenne le temps de respecter la procédure en récitant les litanies d'usage, il sait très bien que sous peu va faire trois super heureux !

Sur Picasa vous pouvez voir quelques photos de la sortie de l’orphelinat, au bas de la série de photos : http://picasaweb.google.com/zuny.celestino



Non ! Sur les photos, vous ne verrez pas de traces de pas dans la neige, devinez pourquoi…



Première nuit

Au diable l’horaire, ce petit pou ne veut pas dormir. trop heureux, il veut profiter de papa et maman jusqu’à tomber de sommeil ! Il s’endort à 23 :00 et file jusqu’à 6 :00 am pour son biberon du matin. Là c'est la course… comment je faisais ça donc… (papa). C’est quoi la recette, « pues » (maman). Hi! Hi! Hi! Il a bien rit de nous !


Pleuré ? Mééééé non! Pas du tout, il avait juste besoin d’être rassuré… « Je suis où là, mon Dieu ???» Sa seule inquiétude quand il dort (j’imagine) est de se réveiller pour constater qu’il a juste rêvé… non « ti-pou », on est encore là, et pour très longtemps ! Je tiens vraiment aussi à souligner le super travail que font les « nounous » à l’orphelinat : c’est très clair qu’elles adorent « leurs » enfants et on voit bien tout leur joie quand l’un d’eux part pour une nouvelle vie. Elles ont la « vocation », c’est évident.

Maintenant, nous avons un gros vécu de 3 jours et 3 nuits. Wow ! Toute une expérience !

Sébastien change presque à vue d’œil. Il connaît et reconnaît les jeux et prend même les devant parfois, avec un large sourire. À chaque fois qu’il sourit, il marque un « touché», droit au cœur… et il sourit beaucoup. Son bonheur se sent littéralement, ça se touche presque. Et que dire du nôtre… indescriptible.

En peu de temps, il a appris beaucoup, s’assois beaucoup mieux, joue avec ses pieds, se soulève la tête très droite, manifeste sa joie et son désaccord de façon non équivoque !

Il est vraiment très « facile », toujours en observation, et il décode déjà bien ce qui va se passer (bain, biberon, jeux, etc.). Si ça se peut, il est fait sur mesure pour nous ; impossible de demander mieux.


Les parrain et marraine, mon fils Étienne et sa « douce », Anne-Marie, sont déjà tout chauds de connaître leur filleul, et nous de les revoir.


Voir dormir un ange… imaginez !!!


Je termine sur ces lignes… je veux retourner le voir dormir.
Pour vous tous qui lisez, un petit cadeau :


D’autres nouvelles sous peu.

Zuny et François